Pourquoi les données boursières sont-elles insuffisantes pour prendre de bonnes décisions ?


Introduction.


Avez-vous déjà entendu dire que la pluie à New York a tendance à faire baisser la bourse de Wall Street ?


Intriguant, n'est-ce pas ? On pourrait penser que c'est logique : la pluie peut assombrir le moral et influencer les décisions des investisseurs.


Mais si je vous disais que cette statistique est fausse ? Je viens de l’inventer. 


Vous devez vous demander pourquoi je vous raconte ça ? 


Et bien, parce que cette histoire est une parfaite illustration des dangers de se fier aveuglément aux études scientifiques, surtout quand elles touchent aux marchés financiers.


Dans cette vidéo, je vais vous expliquer :

  • Comment analyser la fiabilité d'une étude scientifique

  • Pourquoi c'est une erreur de baser sa stratégie d'investissement à long terme sur ce type de recherche

  • Et quelles sont les alternatives que j'utilise pour prendre de meilleures décisions d'investissements


Histoire.


Le monde de la recherche est fascinant, mais il peut parfois être un peu complexe. 


De façon simplifiée, il existe deux grandes familles d'études : les études expérimentales et les études observationnelles.


Les études expérimentales sont comme des recettes de cuisine. Si vous suivez les instructions à la lettre, alors vous obtiendrez toujours un même résultat. 


C'est ce qu'on appelle une "grande preuve", elle est fiable et solide.


En revanche, les études observationnelles sont comme observer les oiseaux dans la nature. 


Vous allez observer des liens entre certains comportements et leurs conséquences mais si vous recommencez l'observation plusieurs fois alors les résultats ne seront pas forcément toujours identiques.


C'est ce qu'on appelle une "petite preuve", elle est moins fiable mais tout de même informative.


En bourse, les choses se compliquent. 


Pour vous donner un exemple, les marchés financiers sont comme un immense terrain de jeu rempli d'humains aux émotions et comportements imprévisibles.


Donc réaliser des expériences contrôlées comme dans un laboratoire est impossible.


Les études observationnelles deviennent alors les seuls outils disponibles.


Mais est-ce suffisant pour prendre des bonnes décisions d'investissement ? 


Et bien mon avis est clair : les études observationnelles en bourse ne sont pas assez fiables pour garantir des bonnes décisions d'investissement. 


Je vais vous expliquer pourquoi dans un instant et vous proposer aussi des alternatives beaucoup plus solides.


1. Petite preuve vs grande preuve.


Nous venons donc de voir qu’il existe deux sortes de preuves : les grandes preuves et les petites preuves.


Or, nous avons souvent tendance à accorder trop de confiance aux petites preuves, ce qui peut mener à des mauvaises décisions.


Prenons l'exemple d'une étude observationnelle de Standard & Poor's : sur les 100 dernières années, le SP500 a réalisé une performance moyenne annuelle de 12%. 


Faut-il en conclure que le SP500 reproduira ce résultat au cours du prochain siècle ? 


100 ans de données, cela semble fiable, n'est-ce pas ?


Et bien, détrompez-vous !


Avant de tirer ce genre de conclusions, il est essentiel de creuser plus en profondeur et de comprendre les causes de cette performance.


Quels facteurs ont contribué à la croissance de ces 500 entreprises américaines ? 

Et quels sont leurs leviers de croissance actuels et futurs ? 

Par conséquent, ne vous fiez pas aveuglément à une étude scientifique, même si elle est basée sur une longue période. 


Lisez l'étude attentivement, comprenez les causes des résultats et développez un esprit critique pour prendre des meilleures décisions d'investissement.


Mais attention, il y a un autre point crucial à prendre en compte...


2. Prédictibilité incertaine.


L’autre point à savoir est que toutes les entreprises en bourse n’ont pas la même prédictibilité dans leur résultat futur.


Et pour développer ce propos, il faut tenir compte de 3 choses : 

  • L’âge : Il est plus difficile de prédire les résultats futurs d'une jeune entreprise que d'une ancienne entreprise..

  • La taille : Il est plus difficile de prédire les résultats futurs d'une petite entreprise que d'une grande entreprise..

  • Le secteur d’activité : Il est plus difficile de prédire les résultats futurs d'une entreprise du secteur high-tech que d'une entreprise du secteur low-tech..

En résumé, il est plus facile de supposer des résultats futurs d’une ancienne et grande entreprise dans le secteur du low-Tech (ex : Coca-cola, Louis Vuitton ou encore Pernod-Ricard) que ceux d'une jeune start-up du secteur high-tech.

C'est pourquoi, lorsque j'analyse plus de 1800 entreprises chaque année et que je sélectionne les 50 meilleures, je prends en compte ces trois facteurs. 

Je ne sélectionne que les entreprises qui ont déjà d'excellents résultats comptables et qui ont une forte probabilité de maintenir ces résultats à l'avenir.

Et en d’autres termes, si une entreprise a des résultats médiocres aujourd'hui alors je n'investis pas car il n'y a aucune garantie que cette entreprise aura des résultats excellents à l'avenir.

J'appelle cette méthode d'investissement, la "méthode Alard".


Et depuis mai 2021, elle m'a permis de réaliser une performance de +37,2% de plus-value latente en investissant seulement une seule fois par mois.


A titre de comparaison, c'est presque trois fois mieux que le SP500 (+12,8%) sur la même période et à montant d'investissement équivalent.


Si vous souhaitez appliquer la méthode Alard à vos propres investissements, je vous invite à rejoindre le club Alard.


3. Bon sens > Étude scientifique.


Enfin, lorsqu'on investit en bourse, il est facile de se laisser influencer par nos émotions ou nos biais cognitifs et cela peut nous mener à prendre de mauvaises décisions, pouvant être dans le pire des cas très coûteuses.


Pour limiter ces erreurs, faire preuve de bon sens est notre meilleur allié


Prenons l'exemple d'une étude de l'université de Columbia : elle montre une corrélation entre la consommation de chocolat et le nombre de prix Nobel par pays. 


Cela signifie-t-il que le chocolat rend plus intelligent ? 


Et bien c’est du bon sens de répondre non.


Le biais ici est facile à remarquer mais lorsque notre argent est en jeu, notre jugement peut être obscurci par nos biais.


Imaginons une étude prédisant avec 100% de certitude que le Bitcoin tombera à 0 € d’ici 5 ans. 


Combien de fans de cette crypto-monnaie accepteraient d’écouter cette étude et de vendre leur actif ? 


A mon avis peu de gens, car nous avons un biais psychologique à ignorer les informations qui contredisent nos convictions, même face à des preuves irréfutables.


Donc soyez prudents face aux études scientifiques et ne vous laissez pas aveugler par vos émotions ou vos biais.


Utilisez votre bon sens et restez rationnels afin de maximiser vos chances de prendre de bonnes décisions d'investissement.


Conclusion.


Alors faut-il se fier aux études scientifiques pour investir ?


La réponse est à nuancer. 


D'un côté, les études scientifiques peuvent fournir des informations précieuses sur les marchés financiers et les entreprises. Elles peuvent nous aider à comprendre les tendances, à identifier les risques et à prendre des bonnes décisions d'investissement.


Mais d’un autre côté, il est important de garder à l'esprit que les études scientifiques ne sont pas toujours fiables. 


Alors, que faire ?


Voici 3 conseils :


  1. Quand vous lisez une étude scientifique, analysez les causes des résultats. Ne vous contentez pas de regarder les chiffres, mais comprenez le pourquoi du comment.

  2. Privilégiez des entreprises prévisibles. Cela concerne notamment les anciennes et grandes entreprises du secteur low-tech. Ces entreprises là peuvent connaître une croissance plus lente, mais avec un risque de faillite bien plus faible.

  3. Et enfin, faites preuve de bon sens. Restez rationnel et ne vous laissez pas influencer par vos émotions.


C'est avec cette philosophie d'investissement que j'ai créé la méthode Alard.


Si vous souhaitez l’appliquer à vos investissements, rejoignez le club Alard.


Merci de votre attention et à bientôt !